Violences conjugales

Violences conjugales et harcèlement : comment constituer un dossier de preuves solide

J
Julien Hoang
17 octobre 2025
3 min de lecture
VIOLENCES

Porter plainte, raconter ce que vous avez subi, et recevoir un classement sans suite. Cette situation, je l'ai vue trop souvent. Pas parce que votre histoire n'est pas vraie. Pas parce qu'on ne vous croit pas. Mais parce que le système judiciaire fonctionne avec des preuves tangibles.

C'est frustrant. C'est injuste. Et c'est exactement pour ça que j'ai développé cette approche de « Détective Victimologue ».

La réalité des chiffres

Près de 60 % des affaires de violences conjugales n'aboutissent pas faute d'éléments probants. Seule 1 victime sur 7 franchit la porte d'un commissariat. Et parmi celles qui osent, beaucoup se heurtent à un mur.

Le problème n'est pas votre parole. Le problème, c'est qu'elle a besoin d'être documentée, étayée, soutenue par des éléments concrets.

Ce que je fais concrètement

Mon travail consiste à constituer un dossier solide avant ou après votre plainte :

  • Recueillir les messages, mails, SMS
  • Identifier et recueillir des témoignages
  • Documenter les faits avec des dates, des heures, des lieux précis
  • Vous guider sur les démarches médicales et juridiques

Mais au-delà de la technique d'enquête, je prends le temps d'écouter et comprendre votre situation. Parce qu'on ne peut pas bien défendre ce qu'on ne comprend pas.

Mon objectif : que vous ne soyez plus dans l'attente passive d'une réponse, mais que vous ayez un dossier qui pèse dans la balance.

Les violences qu'on ne voit pas

Le harcèlement psychologique, le gaslighting, les manipulations : ces violences ne laissent pas de traces physiques. Elles sont pourtant dévastatrices.

Le problème ? Elles sont difficiles à prouver.

La solution ? Documenter méthodiquement, même ce qui vous semble insignifiant :

  • Chaque message douteux, chaque remarque humiliante
  • Les dates et contextes des incidents
  • Les certificats médicaux si vous développez des symptômes (anxiété, troubles du sommeil, etc.)
  • Les témoignages de personnes qui ont observé des comportements problématiques

Un incident isolé peut sembler anodin. Mais documentés sur plusieurs semaines ou mois, ces incidents révèlent un schéma. Et c'est ce schéma qui fait la différence devant un tribunal.

Pourquoi cette double approche

Mon parcours entre les politiques publiques et l'investigation privée m'a appris une chose : les systèmes ont leurs limites. Les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent avec les moyens dont elles disposent. Mais elles ne peuvent pas tout.

C'est là qu'intervient le travail d'investigation privée, couplé à une compréhension des mécanismes victimologiques. Je ne remplace pas la police ou la justice. Je complète leur travail en apportant des éléments qu'elles n'ont pas toujours le temps ou les ressources de collecter.

Pour conclure

Si vous vous reconnaissez dans ces situations, retenez ceci : votre ressenti est valide. Ce que vous vivez mérite d'être pris au sérieux. Et surtout, il existe des moyens concrets de faire entendre votre voix, même quand le système semble sourd.

La documentation méthodique n'efface pas la souffrance, mais elle peut transformer une parole isolée en un dossier qui tient debout. C'est cette transformation qui fait parfois toute la différence.